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Safran mise sur les start-ups pour préparer l’avenir

Innovation

Safran Corporate Ventures, la filiale d’investissement de Safran destinée au financement de start-ups innovantes, vient de souffler sa troisième bougie. À cette occasion, son président, Eric Dalbiès, directeur Stratégie et M&A de Safran, dresse un premier bilan et évoque les perspectives d’évolution de cette stratégie.

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Pourquoi avoir créé une structure de capital risque au sein de Safran ?

Pour Safran, l’innovation est centrale. Nos clients choisissent le Groupe parce qu’il apporte de la différenciation, que ce soit en termes de technologies ou de services. D’où l’importance de s’entourer des meilleures compétences, qu’elles soient internes ou externes. Or, si des partenariats clés étaient noués de longue date avec des acteurs académiques, des industriels et des fournisseurs, Safran était encore trop peu connecté avec l’univers des start-ups, jusqu’à il y a trois ans. Pour remédier à cette situation, il fallait trouver un moyen de travailler avec elles. Cela s'est traduit par la création de l’entité Safran Corporate Ventures, dotée d’une enveloppe de 50 millions d’euros. Le principe est simple : apporter à de jeunes pousses innovantes les capitaux dont elles ont besoin pour accompagner leur croissance. Les technologies qu’elles développent, lorsqu’elles atteignent un niveau de maturité suffisant, peuvent être intégrées dans nos produits et services.

Quelles sont les technologies ciblées ?

Toutes celles qui peuvent trouver une application dans nos activités : l’énergie à bord des avions (propulsion électrique ou hybride, composants embarqués…), les process industriels (les technologies liées à l’« industrie du futur » comme la fabrication additive ou la réalité augmentée…), les nouveaux matériaux (composites, nanotechnologies…), les nouveaux services aux compagnies aériennes (optimisation de la consommation des avions, par exemple) et enfin les nouveaux marchés comme celui des drones civils.

 

Quel bilan dressez-vous de ces trois premières années ?

Les résultats ne se mesurent pas au nombre de participations, mais à leur pertinence vis-à-vis de notre stratégie. Nous avons été volontairement très sélectifs, avec une double condition préalable à tout investissement : la validation de la direction R&T et Innovation de Safran et la présence d’un « sponsor » du sujet sélectionné, c’est-à-dire une société du Groupe qui signe un partenariat de recherche avec la start-up. Ainsi, nous comptons actuellement sept start-ups dans notre portefeuille

Pour l’avenir, nous réfléchissons bien sûr à l’extension de nos investissements à d’autres zones géographiques que l’Europe, et à l’élargissement des applications aux équipements de Zodiac Aerospace, comme l’aménagement des cabines ou les systèmes embarqués.