Safran cherche de nouveaux talents pour relever les défis de l’avion plus électrique
Fort d’une expertise couvrant l’ensemble de la chaîne de l’énergie électrique, Safran est un acteur majeur de l’électrification des aéronefs. Zoom sur les compétences dont le Groupe a besoin pour équiper les avions « plus verts » à bord desquels nous volerons demain.
Safran travaille depuis de nombreuses années sur le remplacement total ou partiel des systèmes hydrauliques et pneumatiques à bord des aéronefs par des systèmes électriques. « L’électrification ou l’hybridation permettent d’envisager des performances optimisées, une fiabilité accrue et des coûts d’opération réduits », rappelle Michel Eymard, directeur Recherche & Développement de Safran. Mais un élément de contexte est venu donner un coup d’accélérateur à ces efforts : la volonté de diminuer l’empreinte environnementale du transport aérien. « Nous partageons avec les autres industriels l’objectif ambitieux de diviser par deux les émissions de CO2 de l’aviation d’ici à 2050, souligne Michel Eymard. Or, en l’état actuel des technologies, c’est impossible. Il faut donc travailler sur des solutions innovantes voire en rupture qui le permettront à l’avenir. »
Ce défi ne concerne pas uniquement l’architecture des appareils et de leurs équipements. C’est aussi toute la chaîne d’alimentation électrique qui est amenée à évoluer, des systèmes de génération électrique aux harnais en passant par les boîtiers de distribution primaire et secondaire, les organes de protection et les convertisseurs. « Si les VTOL de type taxis volants nécessitent de faibles puissances, les applications de plus grande taille de type Commuteurs ou petits avions régionaux exigeront des niveaux de puissance élevés, de l’ordre du mégawatt et des tensions de l’ordre de 1000 volts, indique Michel Eymard, avec toutes les contraintes que cela implique en termes de sécurité, de fiabilité, de durée de vie, d’environnement électromagnétique, de comportement thermique, dynamique et mécanique, d’encapsulation de l’électronique de puissance, de performance massique et électrique impliquant de nouveaux matériaux... Nous aurons donc besoin de compétences très pointues dans ces domaines »
Pour Nayan Surti, directeur technique de la division Power de Safran Electrical & Power, trouver ces profils est un véritable enjeu. « Nous recherchons principalement des compétences en génie électrique, en génie mécanique, en électronique de contrôle et de puissance, en logiciels et en simulation, précise-t-il. Il nous faut aussi des architectes à même d’imaginer un système électrique complet et de le décomposer en sous-systèmes qui fonctionneront parfaitement ensemble. La miniaturisation est également une problématique forte, qui nécessite des compétences en micro-électronique. Enfin, nous avons besoin de spécialistes en mécatronique, capables d’intégrer physiquement de l’électronique de contrôle et de puissance avec des machines électriques et de faire en sorte que tout cela cohabite dans un environnement sévère. »
Où trouver ces compétences ? Certaines sont déjà disponibles au sein du Groupe, comme les métiers liés aux matériaux, à la mécanique des fluides, à la thermodynamique ou l’architecture systèmes. « Nous allons envisager les mobilités entre sociétés du Groupe, accompagnées éventuellement des formations adéquates », annonce Michel Eymard. D’autres devront être recherchées à l’externe. « Nous travaillons en étroite relation avec les écoles d’ingénieurs et les universités pour orienter les programmes d’études vers ces besoins » explique Nayan Surti. Mais ce n’est pas le seul défi. Il faut aussi attirer les talents sur un marché où la concurrence est forte. À nous de nous montrer attractifs. « Comme j’aime à le rappeler, contribuer aux technologies de l’avion plus électrique chez Safran, c’est un peu comme travailler sur un système volant futuriste. ».
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