[Portrait] Aline Naulin : quand technicité rime avec féminité
Récemment embauchée comme opératrice usineuse sur le site d'Auxerre de Safran Electronics & Defense, Aline Naulin, 24 ans, partage son expérience. Arrivée dans l’entreprise en intérim en novembre 2022, elle a d’abord été formée six mois avant d’être recrutée en CDI en août 2023. Un joli parcours à découvrir !
Son histoire commence au lycée Victor-Bérard, à Morez dans le Jura où elle suit un BTS Systèmes photoniques. Elle y découvre la microtechnique et décide de se spécialiser dans cette voie en poursuivant avec un second BTS dans le domaine. C’est à ce moment-là qu’elle est initiée à la lecture de plans et à la programmation de commande numérique. Mais sa passion pour la mécanique est née bien plus tôt confie-t-elle. En effet, c’est un sourire aux lèvres qu’elle raconte que, enfant, elle bricolait déjà avec son père.
Un métier qui exige rigueur et précision
Aujourd’hui Aline est usineuse chez SED. Ce qui lui plait dans son métier, c’est la minutie et la précision que cela demande : « Je fabrique des rotors et des pièces mécaniques, principalement pour les petits actionneurs de commandes d’avion comme ceux des essuie-glace. J’ajuste la longueur et le diamètre des pièces sur un tour d’une précision de 10 microns ».
Aline commence sa journée vers 5h30 ou 13h30 en fonction du roulement de son équipe. À son arrivée, elle récupère une caisse qui contient les plans et la gamme des pièces à usiner. L’autre étape importante de sa journée est d’ajuster son équipement avant chaque utilisation en programmant la machine et en installant la pièce dessus. Pour éviter les incidents en cours d’usinage, elle effectue des réglages fréquents : 3 à 4 par jour, durant presque une heure et demi à chaque fois. Elle et son équipe travaillent de jour en 2 x 8, un fonctionnement qui lui convient bien parce qu’il lui permet de disposer de temps pour elle.
Travailler dans un milieu d’hommes : un obstacle qui n’en est pas un
Aline, avec une autre collègue, compte parmi les rares femmes de l’équipe. Malgré cela, elle décrit une ambiance de franche camaraderie. Un écho à son passé scolaire où, déjà, elle était la seule femme de sa promotion en BTS, ce qui n’a jamais été source de difficulté pour elle.
Elle confie : « Ce qui m’effrayait, plus que d’être la seule femme dans une équipe de 15 personnes, c’était la pression du premier emploi et la peur de ne pas être à la hauteur ». Mais sa crainte s’est dissipée au moment de l’entretien, rassurée par l’expérience et la maitrise du métier de son supérieur. Sandra Jung, chargée de développement RH sur le site d’Auxerre, témoigne de la qualité de cet encadrement : « Chez nous, un tuteur est attribué au nouvel arrivant et des critères doivent être validés avant que l’apprenant puisse être autonome à son poste. Cette exigence se répercute sur l’accompagnement et c’est une bonne chose. ».
Loin d’être intimidée, Aline envisage l’avenir avec confiance, se voyant responsable d’îlot dans 10 ans. C’est pour elle le meilleur moyen de rester au contact de l’atelier, là où elle se sent le mieux.
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