Des parachutes Safran pour l’armée française

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Le saviez-vous ? Safran fabrique des parachutes ! La fin d’année 2024 a même été marquée d’un nouveau succès pour Safran Electronics & Defense, qui s’est imposé sur le marché du Parachute Multi-Missions pour le compte de la Direction générale de l’armement. Sa force ? Des capacités opérationnelles décuplées ! On vous explique tout.

Parachute avec voile PHANTOM
vols

Le Parachute Multi-Missions (PMM), un nouveau biplace

« L’accès à ce type de marché est un processus long et exigeant, cela nous a pris plus d’un an pour être sélectionnés, » expliquent François Viviande, chef de programme et Pierre Lasarte, Responsable Vente Systèmes Parachute chez Safran Electronics & Defense. Les équipes Safran de Massy et Joué-lès-Tours, en France, ont été sélectionnées pour développer l’offre technique et commerciale, puis la défendre auprès de la Direction générale de l’armement.

Mais depuis quand Safran Electronics & Defense fabrique des parachutes ? « Il s’agit d’une activité historique de Zodiac Aerospace, qui a acquis en 1978 Aerazur EFA, la première entreprise française de parachutes. Nous avons récupéré cette activité en 2020. » Largage d’hommes, systèmes de livraison par air, parachutes de freinage et d’évacuation pour aéronefs… La gamme de solutions de Safran Electronics & Defense lui permet aujourd’hui d’être leader européen dans le secteur militaire.

Mais pour comprendre l’importance du PMM, il faut remonter à 2016, date de signature du contrat de développement de son prédécesseur, le SMT (Système de Mise à Terre). Ce parachute tactique monoplace a rapidement séduit par ses performances, sa sécurité et son haut niveau de qualification. Il permet à des chuteurs opérationnels lourdement équipés de mener des missions d’infiltration complexes.

Le PMM, quant à lui, représente la version « biplace lourd » de cette nouvelle famille de parachutes. « Développé sur la base d’un SMT, il intègrera les forces en tant que nouveau parachute tandem pour l’armée française », précisent François Viviande et Pierre Lasarte.

Des capacités opérationnelles renforcées

Le PMM apporte plusieurs améliorations significatives. S’alignant sur le même niveau de performance et de qualification que son petit frère, le SMT, il permet une grande manœuvrabilité, une grande capacité de dérive et une grande précision. 

Ainsi, tout comme le SMT, son altitude maximale de largage est de 9 000 mètres, ce qui permet des infiltrations sous voile à haute altitude sous oxygène. « Ce mode d’action des chuteurs opérationnels vise, après une ouverture haute des parachutes et de préférence la nuit, à s’infiltrer en équipe sur plusieurs dizaines de kilomètres afin de rejoindre discrètement une zone de poser puis débuter une mission tactique au sol, », explique François Viviande. 

Sa capacité de charge est de 300 kg, soit 100 kg de plus que celle du SMT. « La formule biplace constitue un atout majeur, car elle permet d’embarquer des personnes non qualifiées pour le parachutisme ou des charges essentielles aux opérations terrestres, comme un médecin de terrain ou des équipements spécialisés.

Enfin, il est muni de Voiles Phantom (en voile principale et voile de secours), dont les performances autorisent des infiltrations discrètes sous voile permettant de parcourir environ 50 km en vol depuis le point de largage.