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Chez les Okada, la musique est une histoire de famille…

RSE

Dans la famille Okada, je voudrais les fils ! Shuichi et Kojiro Okada, deux frères respectivement violoniste et pianiste, ont tous les deux été soutenus par la Fondation Safran pour la Musique. Découvrez le portrait de ces deux virtuoses.

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A 5 ans, Shuichi, l’aîné de la fratrie, commande un violon au Père Noël. « Mes parents, négociants en vin, ont été assez surpris car cela ne faisait pas partie de la culture familiale », se souvient Shuichi. « Une violoniste était venue jouer dans mon école et j’ai tout de suite été fasciné. La première fois que j’ai touché à un violon, c’était très naturel, comme si l’instrument était un prolongement de mon corps. »

Kojiro, son jeune frère, s’essaie également au violon à 5 ans. « Au début, rien de sérieux, je voulais juste faire la même chose que mon frère », explique-t-il. « Mais cela ne me convenait pas. Nous avions un piano à la maison et j’ai commencé à m’exercer dessus. Ce fut une révélation. »

Le passage obligé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris

De parents japonais immigrés en France, Shuichi et Kojiro grandissent dans les vignes du Bordelais où ils suivent tous les deux des cours particuliers avec des musiciens de renom. « Je suis entré au conservatoire de Bordeaux où enseignait Stéphane Rougier, célèbre violoniste et altiste français, qui m’a rapidement conseillé de monter à Paris », raconte Shuichi. A 15 ans, il intègre alors le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSM), dans la classe de Roland Daugareil et Suzanne Gessner, deux professeurs et violonistes. « Mon parcours au CNSM m’a permis de belles rencontres, avec mes professeurs mais aussi avec les autres élèves qui sont devenus des amis. J’y ai également appris à jouer face un public. Aujourd’hui, la scène est devenue comme une drogue ! J’aime tant faire des concerts et partager la musique avec le public.» Pendant quelques mois, il fait des allers-retours entre Paris et Bordeaux pour poursuivre son apprentissage. Finalement la famille Okada décide de s’installer dans la capitale en 2008. Kojiro rejoint alors le Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de Paris et à 14 ans, le pianiste intègre, comme son frère, le CNSM où il y suit également un master de musique de chambre.

 

La Fondation Safran pour la Musique accompagne leur parcours

Shuichi obtient une première bourse de la Fondation Safran pour la Musique en 2016 qui lui permet d’acheter un archet de Sartory. « Cet archet change complètement la sonorité du violon, qui est bien plus riche et permet une palette de couleurs impressionnante ! Grâce à cet archet, j’ai pu me distinguer dans les concours prestigieux », explique-t-il.

La Fondation aide également les deux frères à poursuivre leurs études de musique. L’un à Berlin (Allemagne), l’autre à Waterloo (Belgique), les deux virtuoses s’enrichissent de leurs expériences à l’étranger. « Après 8 années au conservatoire de Paris, je voulais rencontrer d’autres musiciens et avoir une autre vision de la musique. Je suis donc allé étudier à Berlin à l’académie Barenboim en 2019 ainsi qu’à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth à Waterloo », raconte Shuichi. « En 2019, je suis également allé étudier à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth grâce à la bourse que m’a attribué la Fondation », ajoute Kojiro. « Je suis désormais artiste résident à La Chapelle. Grâce à cette expérience, j’ai notamment pu participer au AntwerPiano Competition en Belgique, où j’ai remporté le 2e prix. Ce concours m’a permis de rencontrer d’autres pianistes et professeurs, et m’a ouvert beaucoup d’opportunités. »

Une passion commune pour Beethoven

Alors que l’année 2020 marquait le 250e anniversaire de Beethoven, les deux musiciens ont mené de nombreux projets autour des sonates du célèbre compositeur.

De son côté Shuichi a pu enregistrer avec son trio à cordes, le Trio Arnold, son premier disque autour de Beethoven, chez le label Mirare, qui sortira le 26 février 2021. « Alors que tous les concerts étaient annulés, enregistrer un disque était bien la seule chose qu’un artiste pouvait faire en 2020 ! Je suis très heureux que nous ayons pu concrétiser ce projet qui nous tenait à cœur. »

De son côté, Kojiro a mené plusieurs projets, en chambriste et soliste, autour de Beethoven. « Ma participation à la Folle journée de Nantes et au Festival International de Piano de la Roque d’Anthéron, où j’ai joué des sonates de Beethoven, m’a donné envie d’étudier davantage ses œuvres et d’enregistrer un disque. D’ailleurs, je participerai en 2021 au Concours International de Beethoven à Bonn », raconte Kojiro. « Au sein de mon trio, je travaille aussi à l’enregistrement d’un disque autour de la musique d’Europe de l’Est. »

 

Un premier concert « en famille »

En mars, les frères Okada devraient jouer un récital pour la première fois ensemble. « Nous avons hâte de concrétiser ce projet ! », se réjouissent-ils. « Nous aimerions donner davantage de concerts en « famille » et accompagner les premiers pas de notre petite sœur sur scène ! »

Nous vous l’avions dit, chez les Okada, la musique est une affaire de famille !

La dernière de la fratrie, Madoka étudie le piano au CRR de Paris dans la classe d’Anne-Lise Gastald et prépare le concours d’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris qui aura lieu en février. « Nous aurions préféré qu’elle choisisse le violoncelle ! Nous aurions pu constituer le trio « Okada », mais elle trouvait que c’était trop lourd comme instrument…», s’amusent-ils à raconter.

Les débuts prometteurs de la jeune pianiste de 16 ans ont attiré l’attention de la Fondation qui surveille de près sa carrière... Car Madoka a probablement autant de talent que ses frères aînés !