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#LoveMySafranJob : « J’aime être à la croisée de la science et de l’industrie »

Ressources Humaines

À 28 ans, Quentin a déjà un beau parcours derrière lui. Passionné par la mécanique des fluides, il étudie les phénomènes de combustion turbulente en aéronautique au sein d'un prestigieux laboratoire américain dans le cadre d’un post-doctorat financé par Safran Tech.

D’où vient votre intérêt pour la recherche, et plus particulièrement pour l’aéronautique ?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attiré par l’énergétique, c’est-à-dire la science de l’énergie. Je crois que j’avais envie de me sentir utile face à l’un des enjeux majeurs de notre société. Pourquoi l’aéronautique ? Parce que c’est un secteur très innovant et qui suscite des problématiques scientifiques passionnantes.

Quelles études avez-vous menées ?

Après mon baccalauréat, j’ai suivi des études d’ingénieur mécanique à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Rouen. Grâce au programme d’échange Erasmus, je me suis spécialisé en mécanique des fluides à l’université de Cranfield, au Royaume-Uni. C’est un domaine de compétence clé pour les industriels, et notamment pour Safran. En prédisant le comportement des gaz et des liquides en mouvement, on peut en effet optimiser le fonctionnement des moteurs pour réduire leurs émissions. Il y a également d’autres applications moins connues, mais tout aussi intéressantes, comme « le refroidissement » de capteurs de jumelles et de caméras infrarouges. J’ai d’ailleurs effectué mon stage d’ingénieur sur ce sujet au sein du département Capteurs & Optronique de Safran Electronics & Defense. Cette expérience de la R&D* industrielle m’a donné envie de rester proche des applications concrètes de la recherche, et notamment des thématiques qui intéressent Safran.

Quel est le lien entre les phénomènes de combustion turbulente sur lesquels vous vous êtes spécialisé et l’activité du Groupe ?

J’ai mené ma thèse de doctorat à l’Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT) sur les instabilités de combustion. Mes travaux portaient sur les moteurs de fusées, mais des phénomènes similaires se produisent aussi dans les moteurs d’avions, notamment lorsque l’on cherche à réduire les émissions polluantes en diminuant la quantité de kérosène brûlée dans la chambre de combustion. En maîtrisant ces instabilités, on peut donc améliorer l’empreinte environnementale du transport aérien. Après ma thèse, j’ai effectué un post-doctorat au Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique (CERFACS) de Toulouse. J’étais en charge de l’adaptation d’un code de simulation numérique pour les besoins des industriels. Pour faire simple, il s’agit d’un code qui permet de limiter les calculs de turbulence aux phénomènes de grande taille et d’extrapoler ensuite aux plus petites échelles grâce à un modèle numérique modélisant les phénomènes complexes de combustion. La portion du code sur laquelle je travaillais est notamment utilisée par Safran pour optimiser ses moteurs ainsi que par plusieurs laboratoires à la pointe de la recherche en combustion.

Aujourd’hui, Safran Tech finance votre post-doctorat au sein de l’un des meilleurs laboratoires sur la combustion turbulente. Comment cette opportunité s’est-elle présentée ?

Je savais que Safran Tech était l’un des partenaires du Centre de Recherche sur la Turbulence (CTR) de Stanford, qui est l’un des laboratoires les plus innovants dans son domaine. Pour le Groupe, ce partenariat est un moyen de bénéficier d’une recherche de haut niveau directement applicable à ses produits et, plus largement, de former des chercheurs français sur des sujets ciblés. J’ai candidaté auprès de Safran Tech, j’ai passé des entretiens et j’ai été retenu. Travailler au CTR est une expérience extraordinaire. Non seulement j’évolue dans un laboratoire de renommée internationale, mais je découvre également la culture américaine de la recherche, très différente de l'approche européenne. C’est extrêmement formateur, tant sur le plan professionnel que personnel. J’ai une grande liberté sur le choix de mes sujets, même si je me concentre principalement sur les applications aéronautiques de la combustion turbulente, qui sont intéressantes pour Safran. J’ai d’ailleurs des échanges réguliers avec mes interlocuteurs au sein du Groupe pour exposer mes travaux. C’est une collaboration fructueuse car ceux-ci  m’apportent des suggestions pertinentes sur les directions à prendre concernant les projets sur lesquels je travaille.

Votre post-doctorat s’achève en septembre 2020, quels sont vos projets pour la suite ?

Dans l’immédiat, je vais effectuer un autre post-doctorat au CERFACS, toujours sur la simulation aux grandes échelles en lien avec les besoins de Safran. Je suis tout à fait ouvert, si la situation se présente, à une opportunité au sein du Groupe. Dans tous les cas, une chose est sûre : je continuerai à travailler sur des sujets de recherche en lien avec l’aéronautique..

* Recherche & Développement

 

Bio express :

2019 - 2020 : Post-doctorat – CTR Stanford University, États-Unis

2018 : Post-doctorat – CERFACS Toulouse, France

2016 : Première publication dans une revue scientifique, premières interventions dans des séminaires et des conférences

2015 - 2018 : Thèse de doctorat – IMFT, France

2013 : Stage d’ingénieur – Safran Electronics & Defense

2013 - 2014 : Spécialisation en mécanique des fluides – Cranfield University, Royaume-Uni

2009 - 2014 : Etudes d’ingénieur mécanique – INSA Rouen, France