#LoveMySafranJob - « Faire de la recherche chez Safran, c’est contribuer à trouver les solutions ! »

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Ingénieur-chercheur au pôle Matériaux & Procédés de Safran Tech, Marjorie Cavarroc vient de recevoir le Prix Irène Joliot Curie 2022 dans la catégorie « Femme, recherche et entreprise ». À 42 ans, cette passionnée de recherche garde les pieds sur terre… et la tête dans les étoiles !

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« Mon grand-père était ouvrier imprimeur, c’est lui qui m’a poussée à devenir ingénieur. Je suis même allée jusqu’au doctorat ! » confie Marjorie. De l’importance de la transmission… à l’issue d’une formation d’ingénieur spécialisée en optique laser et plasma, Marjorie se lance dans une thèse sur la physique des plasmas. Après quelques années à la communauté d’agglomération de Dreux, où elle crée puis pilote un centre de transfert de technologie sur les plasmas et les piles à combustible, elle rejoint Safran en 2013 pour co-piloter les réseaux techniques de la direction des Matériaux & Procédés. « Ma première expérience professionnelle m’avait amenée à diriger une petite structure en mode start-up, il m’a fallu un peu de temps pour définir quelle voie je choisissais pour la suite », se souvient-elle.

De fait, Marjorie restera toujours à la fois dans la recherche et dans l’action. Chez Safran, une partie de son poste consiste ainsi à monter des partenariats avec des entreprises et des centres académiques. Elle crée notamment deux chaires industrielles ANR⁽¹⁾. Pourquoi Safran ? « J’ai toujours voulu travailler dans l’aéronautique, confie-t-elle. J’avais même tenté les sélections de pilote de chasse pour l’armée de l’air lorsqu’elles ont été ouvertes aux femmes ! »

De la recherche, toujours avec une application en vue

En 2018, elle rejoint le pôle Matériaux & Procédés de Safran Tech, où elle prend en charge la thématique de recherche sur les couches minces et monte le laboratoire associé. Protection anti-oxydation et anticorrosion, tribologie⁽²⁾, optique… Les applications visées sont nombreuses, puisque le principe des couches minces est de modifier la surface des matériaux afin de leur conférer de nouvelles propriétés. « Ce que j’aime chez Safran, c’est que je fais de la recherche quasi fondamentale, mais toujours avec une application en vue et une grande liberté sur les domaines que je peux explorer. Cela rejoint mon intime conviction : la recherche est faite pour améliorer le monde ! Et cela me permet de “faire partie de la solution”... »

Marjorie est tout aussi active et engagée en dehors de son temps de travail. Elle intervient à la DGA⁽³⁾ comme réserviste opérationnelle, spécialiste des traitements de surface innovants. Marraine de l’association Elles Bougent⁽⁴⁾, elle donne de son temps pour inciter les jeunes femmes à s’orienter vers les carrières scientifiques et techniques. Elle est également experte pour le Prix « Pour les Femmes et la Science » de la fondation L'Oréal-UNESCO et a rejoint la Fondation CGénial, qui promeut les sciences et les technologies, ainsi que les métiers associés. Enfin, elle s’est lancée dans le mentorat en 2022 via l’association DEMA1N⁽⁵⁾.

Il n’existe pas de « métiers d’hommes »

Le 22 novembre dernier, nouvelle étape fondatrice : Marjorie reçoit le prix Irène Joliot Curie dans la catégorie « Femme, recherche et entreprise » des main d’Alain Fisher, Secrétaire de l’Académie des sciences, aux côtés de l’académicien et prix Nobel Alain Aspect. « Je le vis comme une reconnaissance de mon travail, indique-t-elle, mais je compte surtout profiter de cette relative exposition pour démontrer à d’autres femmes que tout est faisable et qu’il n’existe pas de “métiers d’hommes”. »

Sa plus grande fierté professionnelle ? Avoir passé une habilitation à diriger des recherches tout en travaillant dans l’industrie : « C’est rare et cela m’a pris du temps. Mais je voulais avoir cette capacité à diriger des thèses, c’est important de former la relève ! »