#LoveMySafranJob : « Bobinière, un métier qui me va comme un gant ! »

Etudiante, Céline s’oriente vers un BEP sanitaire et social, pensant orienter sa carrière vers l’aide aux personnes âgées. Mais « trop sensible pour travailler dans ce secteur », précise-t-elle, Céline enchaîne les contrats dans la vente de textiles, tout en aspirant à davantage de stabilité professionnelle alors même qu’elle commence à fonder sa famille.

En 2015, elle postule par hasard à une offre pour devenir bobinière sur le site de Méru (dans l’Oise), qui produit des systèmes électriques aéronautiques, une entité acquise par Safran Electrical & Power en octobre 2023. « Je n’en avais jamais entendu parler avant de me porter candidate, et j’étais ravie d’apprendre un métier manuel, car c’est vraiment quelque chose qui m’anime. J’ai été conquise dès le départ : ce métier me va comme un gant ! »

Mais alors, qu’est-ce qu’une bobinière ? La mission principale de Céline est de fabriquer des pièces, telles que des générateurs à aimants permanents (dits « PMG ») et des induits, qui serviront à la conception des alternateurs que l’on trouve dans les moteurs d’avions comme l’A380 ou l’A400M, pour citer quelques exemples. A Méru, il existe au bobinage pas moins de 112 références de pièces.

« Ce qui me plaît le plus, c’est la diversité. Nous ne travaillons pas à la chaîne, on fabrique de A à Z nos pièces. Il y a un réel sentiment de fierté dans la maîtrise de l’ouvrage et une grande autonomie dans le travail. » Après plusieurs étapes – roulage, calage, câblage, soudure, emmanchement, peinture et imprégnation – la pièce est finalisée et prête à passer au contrôle qualité.

Il n’existe pas d’école pour devenir bobinier. C’est un métier qui s’apprend au pôle de formation, au sein même de l’usine. Céline aide aujourd’hui les nouveaux entrants à se former et à gagner peu à peu en autonomie et expertise.

Selon Céline, un bon bobinier doit être patient, minutieux et aimer le travail manuel, qui peut parfois être très physique. « Certaines machines sont difficiles à manipuler. On pourrait penser que c’est un métier plutôt masculin, mais pas du tout ! Il y a autant de femmes que d’hommes dans l’équipe. » Une équipe d’une cinquantaine de bobiniers au sein de laquelle règne une belle ambiance de travail. « Je ne connaissais pas du tout l’univers de l’usine et ç’a été une très belle surprise ! Entraide et bonne humeur sont des valeurs essentielles dans notre quotidien. »

En 2018, Céline a eu l’opportunité d’évoluer en prenant le poste de contrôleuse bobinage. Elle a désormais en charge le contrôle des pièces à chaque étape pour vérifier qu’il n’y a pas de non-conformité, et réaliser des contrôles électriques. En 2022, elle est formée au contrôle des produits finis, c’est-à-dire avant leur départ de l’usine. Elle occupe ce poste en polyvalence lorsque les équipes ont besoin de renfort. « Bien que je n’aie aucun diplôme en électromécanique ou électronique, cela n’a pas empêché la direction de me proposer des opportunités d’évolution, de voir en moi un potentiel. C’est très appréciable, car ce n’est pas le cas partout. »

Aujourd’hui, Céline est même devenue formatrice, ce qui l’amène à transmettre son savoir-faire et à partager son expertise aux nouveaux arrivants.