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#LoveMySafranJob: Angélique, de coiffeuse à rectifieuse !

Ressources Humaines

Passer de coiffeuse dans un salon à rectifieuse dans une usine de moteurs d’hélicoptères : voilà le parcours peu banal d’Angélique Sauvageon qui travaille aujourd’hui à Bordes chez Safran Helicopter Engines. Comme elle le dit si bien, il est toujours question d’objets coupants mais l’usage est loin d’être le même ! Les explications d’une apprenante insatiable.

Portrait d'Angélique, rectifieur chez Safran Helicopter Engines à Bordes
#Lovemysafranjob

Au début de sa vie professionnelle, Angélique choisit une voie précise, la coiffure. CAP1 et brevet professionnel en poche, elle démarre dans un salon dans la Nièvre, d’où elle est originaire. Mais le cœur n’y est pas. « Je ne me voyais pas prendre chaque jour le chemin du travail sans l’envie d’y aller, » se souvient-elle. A partir de là, pas question de rester les bras croisés. Elle s’inscrit dans une agence d’intérim et rejoint le secteur automobile. Son nouvel univers ? Les pièces anti-vibrations, la presse à injection de gomme et des équipes exclusivement masculines ! « C’est sûr que cela changeait de la coiffure, mais en tant que fille de garagiste, j’étais habituée et je me suis vite sentie à l’aise », explique-t-elle. Elle essuie quelques « ah mais c’est la coiffeuse » mais n’y prête guère attention tant son nouvel environnement lui plaît. Formée au fonctionnement des machines, Angélique vérifie l’absence de rebuts, enlève la gomme en surplus avant qu’elle ne sèche et savoure surtout le fait de fabriquer quelque chose de ses mains. « J’ai découvert ce que cela faisait de contribuer à la création d’un produit fini, à quelque chose qui va rester et qui nécessite le travail d’une multitude de personnes », s’enthousiasme-t-elle.

Un seul moteur : toujours apprendre

En 2010, Angélique déménage au Mans pour suivre son mari et rebondit très vite et apprend le métier d’hôtesse d’accueil. Après six ans à un poste de secrétaire, nouveau déménagement : direction Bordes. Angélique imagine retrouver du travail rapidement sur ce type de poste, mais « il n’y avait pas de place suffisamment rapidement, alors j’ai cherché ailleurs. A l’époque, je voyais beaucoup d’offres d’emploi pour des tourneurs fraiseurs et cela m’a intriguée, » déclare-t-elle. Tellement intriguée qu’Angélique prend contact avec le GRETA2 qui proposait des phases préparatoires pour découvrir les métiers de l’industrie. « J’ai trouvé cela exceptionnel et je me suis dit que c’était ce que je voulais faire ! »

Angélique décide donc de se former et obtient en 2018 son Certificat de qualification paritaire de la métallurgie pour l’utilisation des machines outil à commande numérique (CQPM MOCM). Malgré ce bagage déjà solide, elle souhaite aller plus loin et postule chez Safran pour passer un baccalauréat professionnel de technicienne d’usinage en alternance. Démarre alors une période intense : 3 semaines en atelier à Bordes et 1 semaine en formation à Tarbes, à 40 km de chez elle. « C’était déstabilisant au début, car mes camarades de classe auraient pu être mes enfants ! Mais j’ai beaucoup aimé cette période. On apprend à se connaître, on est là pour apprendre et on a tous quelque chose à apporter aux autres », affirme-t-elle. Un sentiment qu’Angélique a particulièrement ressenti lors de la semaine dite « d’accompagnonnage » au CFAI3 d’Assat, où des techniciens de Safran étaient réunis pour transmettre leur savoir.

« J’ai énormément appris. Chacun avait ses astuces et savait nous faire comprendre où nous avions fait une erreur, c’était très enrichissant »

En juillet 2020, Angélique décroche son bac pro, mais le COVID est passé par là et le temps n’est plus au recrutement de tourneur-fraiseur. Qu’à cela ne tienne, Safran lui propose de passer le CQPM rectification et Angélique se lance dans une nouvelle formation en alternance pour une durée d’un an.

Rigueur et précision

Après une courte période d’intérim chez Safran Helicopter Engines, Angélique décroche un CDI en tant que rectifieuse en décembre 2021. « Je dois faire en sorte que la pièce tourne rond pour être correctement usinée ensuite. Pour cela, il faut rectifier des diamètres, des faces, reprendre les points de centre… » Angélique utilise des machines outil à commande conventionnelle qu’elle a appris à utiliser lors de sa formation. C’est donc elle qui fait les réglages et vient « chatouiller les microns ». « C’est un travail d’une grande précision, j’ai parfaitement conscience que chaque pièce compte pour que tout fonctionne correctement. En cas de panne, l’hélicoptère ne va pas se poser sur un nuage en attendant la dépanneuse ! »

Chaque jour est différent pour Angélique, qui peut être postée en début ou en fin de ligne, avec des pignons simples ou des pièces plus compliquées. « On ne fait pas toute la journée la même série et en une année, on ne voit même pas tous les types de pignons possibles, » explique-t-elle. Même si le rythme des 3x8 est exigeant, Angélique se voit bien rester à ce poste quelque temps.

« Il y a une bonne ambiance de travail, bien sûr, mais surtout cette possibilité de toujours apprendre des autres. Je ne supporterais pas de rester sur mes acquis et c’est important de savoir qu’on a le soutien des autres pour se perfectionner »

Un état d’esprit qui alimente la cohésion d’équipe, assurément !

 

1 Certificat d’aptitude professionnelle

2 Structure de l'Education nationale qui organise des formations pour adultes dans la plupart des métiers.

3 Centre de formation d’apprentis de l’industrie