Journée internationale des femmes dans l’ingénierie : Rencontrez trois des incroyables femmes ingénieures de Safran Nacelles
Caroline, Loubna et Amie sont ingénieures chez Safran Nacelles en France, au Maroc et au Royaume-Uni. Découvrez leur parcours et la passion qui les anime.
Caroline Coat-Lenzotti, ingénieure aérothermicienne à Saclay en France
Que faites-vous exactement en tant qu’ingénieure aérothermicienne ?
Pour Safran Nacelles, je calcule les températures de chaque pièce de la nacelle qui se situe dans un environnement extrême allant de -60°C à +600°C. En fonction des températures que mon service calcule, le bureau d’études et les ingénieurs matériaux vont choisir de développer une pièce en composite, aluminium ou titane et vérifier sa tenue mécanique. Mon service gère aussi le feu et le givre. Nous travaillons sur la résistance des pièces au feu et nous devons prouver par des essais que la nacelle peut le contenir durant 15 minutes le temps qu’il soit éteint. Enfin, concernant le givre, ce dernier ne doit pas s’accumuler sur l’entrée d’air en trop grande quantité pour ne pas risquer d’endommager le moteur en cas d’ingestion. Nous contribuons donc au développement du système de dégivrage et prouvons par calculs et par des essais en soufflerie et sur avion qu’il est maitrisé.
Pourquoi avez-vous voulu devenir ingénieure ?
C’est un cheminement qui s’est fait progressivement. Tout d’abord, j’étais une très bonne élève. Mes professeurs m’ont alors encouragée à suivre un parcours scientifique pour intégrer une école d’ingénieur. En parallèle, j’étais fascinée par les avions. Je me demandais comment un telle masse pouvait voler. J’ai donc fait converger mon appétence pour les sciences et mon envie de savoir comment fonctionnait un avion en intégrant une école d’ingénieur. Et je ne regrette absolument pas. J’ai beaucoup appris jusqu’à trouver mon domaine de prédilection, celui des échanges de chaleur et plus particulièrement le givre. Et je continue à apprendre encore aujourd’hui, sur mon domaine d’expertise mais aussi sur les autres métiers.
Quel est votre parcours ?
J’ai obtenu un bac scientifique. Puis, j’ai suivi les classes préparatoires Math Sup-Math Spé avant d’intégrer mon école d’ingénieur où j’ai eu l’opportunité de suivre un double cursus en dernière année grâce à un partenariat avec l’université de Bath. J’ai ainsi obtenu mon diplôme d’Ingénieur Civil des Mines en France et un Master of Science in Aerospace Engineering en Angleterre. J’ai ensuite intégré Safran en tant qu’ingénieure aérothermique. Aujourd’hui, je suis experte givre. Je suis passionnée par mon domaine dans lequel, en plus de mes connaissances techniques, je peux faire preuve de créativité et imaginer les technologies de demain.
Quel message donneriez-vous aux jeunes filles qui vous lisent ?
Vous êtes intelligentes et vous ne devez pas vous limiter parce que vous êtes une femme. Au contraire, je constate dans mon quotidien que la mixité des équipes apporte beaucoup à la science. Ayez confiance en vous car les entreprises s’emparent de plus en plus du sujet. Elles sont inclusives et vous aurez toutes vos chances de faire carrière en tant qu’ingénieure.
Amy Burnie, ingénieure qualité sur les activités de chaudronnerie à Burnley au Royaume-Uni
Que faites-vous exactement en tant qu’ingénieure qualité?
Mon plus grand plaisir au travail, c'est lorsque je suis capable de résoudre et de comprendre un problème, d'en saisir tous les détails et d'en trouver la cause racine. Travailler dans le domaine de la qualité implique d'être capable de faire face à différentes problématiques, petites et grandes, au quotidien. J'aime particulièrement étudier ces questions, qu'il s'agisse d'interroger SAP, PLM, d'évaluer physiquement des pièces ou simplement de faire partie d'une équipe. Trouver puis comprendre la cause réelle d'un problème me procure une grande satisfaction.
Pourquoi avez-vous voulu devenir ingénieure ?
L'ingénierie n'était pas mon premier choix lorsque j'ai quitté l'école. Cependant, après un stage d'été chez un fabricant de textile local, j'ai découvert que j'aimais beaucoup travailler dans un environnement de production animé. Je connaissais un peu le métier car mon grand-père était ingénieur. Il fabriquait des composants pour des entreprises locales. J’ai alors intégré une formation d'ingénieur en apprentissage dans l'industrie automobile durant quatre ans. J'ai adoré mon apprentissage et j'en suis encore très fière aujourd'hui.
Quel message donneriez-vous aux jeunes filles qui vous lisent ?
Il existe toute une série de possibilités d'emplois et d'opportunités dans le domaine de l'ingénierie allant de la conception à la recherche et au développement, en passant par la fabrication. Ne vous inquiétez pas si vous ne possédez pas encore toutes les compétences, vous pourrez en acquérir de nombreuses au fur et à mesure de votre progression. Ayez confiance en celles que vous possédez déjà. Je suis très attachée au soutien des femmes dans l'ingénierie dans l'industrie. Safran a besoin de vous. Plus les équipes sont diversifiées, plus nous sommes performants et plus nous avons de chances de réussir les projets en cours et à venir.
Loubna Msaddar, responsable supply chain composites à Casablanca, au Maroc
Que faites-vous exactement en tant que responsable supply chain interne composites ?
Mon rôle est de garantir les livraisons en temps et en heure des pièces en composites depuis nos fournisseurs vers nos clients en assurant une adéquation entre la charge (demande client), les ressources humaines et les matériels. Prochainement, je vais piloter un projet d’amélioration afin d’obtenir ma certification Black Belt.
Pourquoi avez-vous voulu devenir ingénieure ?
Durant mon parcours académique, je me suis vite rendu compte que les sciences m’intéressaient beaucoup. Je me suis alors renseignée sur les métiers possibles et les études pour y parvenir. Comme j’étais bonne élève en mathématiques et physique, j’ai été admise en médecine et en école d’ingénieur. J’ai finalement choisi d’intégrer l’école d’ingénieur car j’aime analyser et résoudre des problèmes techniques et faire preuve de créativité pour trouver des solutions. Et je ne me suis pas trompée ! Les opportunités de carrière sont nombreuses comme l’atteste mon parcours.
Quel est votre parcours ?
Après l’obtention d’un bac scientifique, j’ai suivi les classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieur. J’ai ensuite intégré l’Académie Internationale Mohammed VI de l’Aviation Civile – Cycle ingénieur où j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieure d’Etat en Génie industriel et Productique. J’ai ensuite rejoint Safran en tant qu’ingénieur méthodes et transfert composites, un métier à forte dominante technique. Puis, j’ai pris le poste de responsable planification et ordonnancement avant d’être nommée responsable supply chain interne. J’ai ainsi développé des compétences managériales.
Quel message donneriez-vous aux jeunes filles qui vous lisent ?
Pour choisir un métier, je pense qu’il faut suivre sa passion. Donc si vous aimez résoudre des problèmes techniques et complexes, vous êtes inspirées par les nouvelles technologies, la conception et la production, l’ingénierie est faite pour vous. Personnellement, j’ai choisi de me spécialiser dans l’aéronautique car il s’agit d’un secteur de pointe où les ingénieures sont reconnus avec de nombreuses opportunités de carrière au Maroc et à l’international.
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