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L'histoire de Safran Electronics & Defense

Histoire

A sa création en 1925, la Société d’Applications Générales Electriques et Mécaniques (SAGEM) emploie sept personnes. Devenue Safran Electronics & Defense en 2016, l'entreprise compte plus de 10 000 collaboratrices et collaborateurs, qui mobilisent expertises et esprit de corps pour concevoir des solutions de haute technologie dans les domaines de l'aéronautique, de la défense et du spatial.

Sagem, hall de montage des téléimprimeurs SPE5

Marcel Môme, un ingénieur visionnaire

Portrait de Marcel Môme, fondateur de SAGEM

Né à Clermont-Ferrand en 1899, Marcel Môme entre à l'école Nationale des Arts et Métiers en 1917. Mobilisé en 1918, il obtient son diplôme d'ingénieur en 1921, et entre comme ajusteur chez Michelin, puis à la Compagnie des Signaux et d’Entreprises Electriques (CSEE).

Il fonde la Société d’Applications Générales Electriques et Mécaniques (SAGEM) en 1925. A ses débuts, l’entreprise emploie sept personnes, avec un premier établissement situé avenue de Clichy, et son siège social rue du Mont-Dore à Paris. Elle fabrique des caméras et projecteurs Pathé Baby, des outillages pour Michelin, pour les Chemins de fer et pour les transports en commun, des conjugateurs mécaniques pour la marine nationale. Elle alimente également en énergie des centraux téléphoniques et installe des colonnes montantes électriques dans les immeubles parisiens. A la fin de l’année 1926 son effectif s’élève à cinquante personnes.

En 1927, Marcel Môme ouvre une usine à Argenteuil puis installe son nouveau siège social rue de Naples, à Paris, l'année suivante. Dans les années 1930, ses activités s'orientent alors vers la mécanique fine : indicateurs d’angles de visée, projecteurs, affuts de canons, conjugateurs mécaniques pour artillerie (ancêtres des calculateurs de tirs).

En 1934, une nouvelle usine est créée à Montluçon. L’entreprise compte 883 salariés. La SAGEM fabrique des produits plus complexes tels que des postes de direction de tir, des plates-formes pour télémètres ou télépointage de nuit, des traceurs de route. Elle développe également ses capacités d’études industrielles en étudiant et fabricant des équipements de compas pour la Marine Nationale.

A la fin des années 1930 et à la demande du gouvernement, la SAGEM se lance dans la conception de produits d’armement : canons anti-char, canons, appareils orienteurs, radio émetteurs-récepteurs. L’entreprise s’agrandit : agrandissement du site d’Argenteuil, achat de l’usine de Saint-Etienne du Rouvray, acquisition de la SAT. Ses effectifs s’élèvent à 2000 personnes.

La diversité de ses activités permet à la SAGEM de résister aux crises. Pendant la guerre, elle fabrique des gazogènes, des installations frigorifiques ou des machines de fabrication de chaussures. Marcel Môme étudie et met au point un nouveau produit qui voit le jour à la fin de la guerre : le téléscripteur dont un prototype capte le message annonçant le Débarquement allié en Normandie. A la fin de la guerre, malgré une situation financière critique, deux activités la sauvent : la fabrication sous licence de haveuses pour l'extraction du charbon, et la production industrielle de téléimprimeurs. Parallèlement, dès les années 1950, les commandes d'armement reprennent.

Au cours des années 1940, la SAGEM s’engage définitivement dans le domaine de la navigation inertielle, avec un investissement dans l'atelier de montage des gyros flottants de l'usine d'Argenteuil et l'acquisition d'une licence américaine dans cette toute nouvelle technologie.

À la mort de Marcel Môme en 1962, le groupe, qui emploie alors 10 000 salariés, est déjà un leader mondial de la navigation inertielle et de l’imagerie thermique (infrarouge).

Les sites d'Argenteuil et de Montluçon
SAGEM, site d'Argenteuil
100303SAG-AR : SAGEM, site d'Argenteuil
100303SAG-AR : SAGEM, site d'Argenteuil
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, site d'Argenteuil, atelier
234SAG : SAGEM, site d'Argenteuil, atelier
234SAG : SAGEM, site d'Argenteuil, atelier
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, site d'Argenteuil, atelier
224SAG: SAGEM, site d'Argenteuil, atelier
224SAG: SAGEM, site d'Argenteuil, atelier
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, site de Montluçon
461SAG : site de Montluçon
461SAG : site de Montluçon
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, site de Montluçon
658SAG : SAGEM, site de Montluçon
658SAG : SAGEM, site de Montluçon
© Espace Patrimoine Safran

L’ère de l’électronique

SAGEM, Centrale inertielle de pilotage de Diamant

Au début des années 1960, Sagem construit le premier téléimprimeur électronique au monde, qui mettra rapidement fin au modèle électromécanique. Dans les années suivantes, les bureaux d'études et les chaines de fabrication de la SAGEM s'adaptent et se perfectionnent autour de la technologie de l'électronique.

A la suite d'une collaboration étroite avec le Centre national d'études des télécommunications commencée en 1956, la SAGEM met au point les prototypes du téléimprimeur SPE. Sa grande modernité et son esthétisme lui assure une grande compétitivité à l'international quand la production à grande échelle démarre en 1964. L’importance des commandes des administrations civiles et militaires nécessitent l’ouverture de nouvelles usines, à Fougères et à Coutances. En 1971, le site de Pontoise vient compléter les activités d’Argenteuil dans la recherche et l'étude de prototypes.

Dans le domaine de l’inertie, la SAGEM participe à la conquête française de l'espace en construisant une centrale inertielle pour la fusée Diamant. Pesant 20kg, elle est le résultat d'un important travail sur la miniaturisation.

A la fin des années 1960, une nouvelle activité voit le jour chez SAGEM : l’informatique, déclinée à travers différents produits comme le code à 8 moments, les cartes perforées et les badges.

Dans les années 1970, SAGEM s'affirme dans le domaine de l'aéronautique avec la création d’un département spécifique. Après avoir fourni les centrales inertielles du Concorde, elle est choisie pour équiper l'Airbus A300. En 1973, elle équipe le Super Etendard de Dassault qui sera le premier modèle d'avion militaire avec centrale inertielle. La SAGEM développe également des centrales inertielles de navigation pour sous-marins et de guidage pour la première génération de missiles balistiques. Enfin, la SAGEM développe son activité dans le domaine "Transport et Armement Terrestre" en adaptant la navigation inertielle aux véhicules terrestres. Par ce biais, la SAGEM développe aussi ses activités dans le domaine de l’optronique notamment avec un viseur-pointeur optronique choisi pour équiper les chars de l'armée française.

Au début des années 1990, la SAGEM conçoit ses premiers téléphones de poche. En 1996, le drone Crécerelle effectue son premier vol. Développé par la SAGEM, il est retenu comme drone de reconnaissance par l'Armée de Terre française. En 1999, la SAGEM réalise le miroir du système optique du VLT (Very Large Telescope - Très Grand Télescope) de l'Observatoire européen austral (ESO).

Les téléimprimeurs SAGEM
SAGEM, hall de montage des téléimprimeurs
1466SAG-AR: SAGEM, hall de montage des téléimprimeurs
1466SAG-AR: SAGEM, hall de montage des téléimprimeurs
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, site de Fougères, atelier
194SAG: SAGEM, site de Fougères, atelier
194SAG: SAGEM, site de Fougères, atelier
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, site de Fougères, hall de montage des TEM8
146SAG-FO: SAGEM, site de Fougères, hall de montage des TEM8
146SAG-FO: SAGEM, site de Fougères, hall de montage des TEM8
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, Téléimprimeur électronique SPE 5
408SAG: SAGEM, Téléimprimeur électronique SPE 5
408SAG: SAGEM, Téléimprimeur électronique SPE 5
© Espace Patrimoine Safran
SAGEM, Téléimprimeur électronique SPE 5
398SAG: SAGEM, Téléimprimeur électronique SPE 5
398SAG: SAGEM, Téléimprimeur électronique SPE 5
© Espace Patrimoine Safran

Création de Safran

En 2005, le rapprochement de SNECMA et SAGEM donne naissance à Safran, groupe spécialisé dans l'aéronautique, la défense et la sécurité. Au sein du Groupe, deux nouvelles sociétés reprennent les activités de l’ancienne SAGEM : Sagem Défense Sécurité et Sagem Communications. Cette dernière est elle-même scindée en deux sociétés vendues par la suite. Les activités civiles de Sagem Défense Sécurité sont détachées en 2007 pour constituer la société Sagem Sécurité renommée Morpho en 2009 puis vendue en 2016.

La même année, toutes les sociétés du Groupe se rassemblent sous un seul logo et leurs dénominations sociales historiques évoluent pour intégrer la marque Safran dans leur nom. SAGEM devient alors Safran Electronics & Defense.