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Les Experts : des leaders au service de l’excellence technique

Innovation

Souvent méconnu, le rôle des Experts chez Safran est pourtant essentiel. Ils sont au cœur de la performance des produits du Groupe. Ludovic, directeur de l’Audit technique et de l’Expertise Safran, nous éclaire sur leurs missions et leur contribution au futur du Groupe.

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Qu’est-ce que l’expertise pour Safran ?

C’est un mélange entre plusieurs compétences complémentaires. Tout d’abord, un savoir-faire de haut niveau dans une discipline spécifique. La maîtrise d’un domaine stratégique et/ou critique pour le Groupe est bien sûr une condition nécessaire, mais pas suffisante pour être reconnu expert. Il faut également des facultés d’écoute, de l’assertivité, une capacité à embarquer, à convaincre, à défendre une position, une volonté d’apprendre, de partager et de transmettre, une ouverture d’esprit… Ce savoir-être de l’expert se matérialise par des compétences qui sortent du domaine technique. Elles sont indispensables pour exercer pleinement les missions d’un expert.

 

Dans quels domaines le Groupe développe-t-il son expertise ?

Nous avons défini 12 domaines d’expertise. Il y a bien sûr les sciences classiques de l’ingénieur (les matériaux, la mécanique, l’aérodynamique, l’électronique, l’électrotechnique) et aussi les disciplines transversales de l’ingénierie des systèmes aéronautiques (l’ingénierie industrielle, du support et de la maintenance, de l’instrumentation et des capteurs). Par ailleurs, pour accompagner l’émergence des nouveaux métiers, des domaines supplémentaires ont été créés pour accueillir les expertises telles que la gestion des données, l’analyse et l’exploitation de ces données. Enfin, l’arrivée de nouvelles sociétés dans le Groupe (intérieur des avions et développement de solutions pour les équipages et passagers), a motivé la création d’un domaine d’expertise dédié qui travaille sur les questions du design, du confort, de la qualité perçue, les facteurs humains et la protection physiologique, etc.  

 

Comment est organisée la filière Expert ?

Chaque domaine a sa communauté d'experts qui est elle-même animée par un sponsor, en général membre d’un comité de direction, et un pilote. Ces communautés se réunissent régulièrement pour partager leurs expériences, transmettre les connaissances et harmoniser les pratiques et méthodes centrées sur l’excellence techniques au meilleur niveau de l’état de l’art. Pour aider au déploiement des communautés d’expertise étendues à toutes les sociétés du Groupe, un relai se met en place pour internationaliser nos experts sur le continent américain et promouvoir les échanges.

 

À quoi sert l’expertise pour un Groupe comme Safran ?

Les experts sont au cœur de la performance et de la qualité des produits. Certes, il faut de bons ingénieurs, des processus robustes, des managers, des responsables de projet, etc.  Mais il faut aussi des experts qui créent de la valeur grâce à leur savoir technique, à leur connaissance de l’entreprise, de ses métiers et de ses produits, pour être capable d’appréhender les interactions interdisciplinaires, d’intégrer des technologies avancées et de transcender les domaines validés avec des risques maîtrisés. Ils aident et soutiennent les équipes en charge du développement des produits. Ils préparent l’avenir en capitalisant l’expérience acquise et en projetant les compétences dont le Groupe aura besoin demain pour accompagner ses défis techniques. Enfin, ils contribuent au rayonnement de Safran à l’international en participant à des congrès, à des groupes de travail, etc.

L’expert est un acteur incontournable de l’innovation et de la réussite des produits développés par Safran.  C’est pourquoi le Groupe a créé dès 2005 sa filière Expertise, en complément des initiatives menées par chaque société. Aujourd’hui, 1 300 experts au total, dont 1 000 au niveau société et 300 au niveau Groupe, concourent à la performance des produits de Safran, au développement des connaissances et à leur transmission et diffusion dans le Groupe.

 

Comment devient-on expert et quel parcours peut-on envisager ensuite ?

L’expertise est un mélange de savoir-faire technique et de savoir-être. Cela ne s’acquiert qu’au travers d’un parcours professionnel complet, avec des expériences variées et des passerelles entre différents métiers qui enrichissent progressivement le profil de l'expert. On considère qu’il faut en général cinq ans d’expérience dans un domaine pour entrer dans la filière expertise au niveau société, d’abord en tant que spécialiste puis expert. Cela se fait généralement sur proposition du manager ou de l’audit technique. Ce nouvel expert en devenir consacre alors 10 à 15 % de son temps à ses missions. L’étape suivante, c’est le statut d’expert Groupe, d’abord senior puis émérite avec une mise en responsabilité de l’expert au niveau Groupe. La filière expertise reste relativement peu connue et c’est dommage, car l’aboutissement de carrière y apporte autant de satisfaction que dans le management hiérarchique ou transversal, que ce soit en termes de reconnaissance ou de prise de responsabilités.

 

Comment Safran peut-il encore s’améliorer dans ses domaines d’expertise ?

L’un des grands défis de l’expert est de trouver l’équilibre entre deux rôles : celui de « gardien du temple », puisqu’il doit apprécier le niveau de risque qui peut être pris dans les nouveaux développements, et celui de leader de l’innovation en sachant faire progresser son domaine. Pour cela, il est intégré à l’élaboration des feuilles de route technologiques du Groupe et aux orientations de la recherche et développement des nouvelles technologies. Sur le plan personnel, il doit développer son agilité et son pragmatisme afin d'apporter les réponses « utiles », au-delà du domaine académique pour prendre en compte la problématique de l'interlocuteur de façon globale. L’avis d’expert est d’autant plus riche quand il est nourri d’expérience et de la connaissance du contexte. Il doit travailler la dimension inter métiers, car c’est la clé pour développer des systèmes complexes qui soient centrées sur les valeurs créées et tangibles. Enfin, notre expertise doit continuer à rayonner vis-à-vis de l’extérieur, à influencer des instances et organismes notamment au sein des groupes de travail qui contribuent à l’élaboration des réglementations et des standards.