Eugénie, une championne du monde de ballet sur glace chez Safran
Merci Eugénie de jouer le jeu de cette interview ! Tu as deux amours : les relations internationales et le patinage…
Oui, j'ai toujours aimé les questions internationales, et plus particulièrement celles liées au monde de la défense. Il y a quelque chose de spécial à travailler pour une société comme Safran qui œuvre pour la souveraineté des États.
Dans mon autre vie, j’ai débuté le patinage quand j'avais 3 ans, en suivant les pas de ma grande sœur (rires). J'ai commencé à participer à des compétitions régionales vers l’âge de 7 ou 8 ans et, progressivement, je suis allée vers les compétitions nationales.
Comment fais-tu pour gérer les exigences du sport de haut de niveau avec ta carrière professionnelle ?
Le plus compliqué, ça a été lors de mes études. Le système éducatif français n’est pas très adapté à la pratique de sports de haut niveau qui sortent de l’ordinaire. Je m'entraînais soit avant l’école, soit après, et il m’arrivait de faire les deux dans la même journée. Pratiquer un sport de haut niveau, ça représente quand même 15 à 20 heures d’entraînement par semaine !
Peux-tu nous raconter ton épopée vers le titre mondial ?
C’était à Boston, aux États-Unis, le point culminant de notre saison ! On était déjà dans les starting blocks grâce aux compétitions en France et à la Nation Cup. La préparation a été intense : je m’entraînais tous les soirs après le travail de 20h00 à 22h30.
Lorsque j’ai posé le pied sur cette immense glace surplombée de gradins qui montent très haut, je me suis sentie toute petite (rires). C'est un peu le gigantisme américain. On était impressionnés, et loin d’être favoris ! Traditionnellement, ce sont les Américains qui gagnent parce qu’ils ont des équipes d'un très haut niveau.
Le programme du mondial est particulier, car il est régi par des codes et des éléments chorégraphiques, avec des thèmes imposés pour tout le monde. La compétition se déroule en deux temps : nous avons remporté le premier et le second round, avec une certaine surprise à chaque fois ! Lorsque l’annonce de la victoire est tombée, ça été une explosion de joie pour l’équipe et nos familles.
Être sportive de haut niveau, est-ce un atout dans le monde professionnel ?
Oh que oui ! Pour performer en équipe, il faut comprendre les problématiques de chacun, s'adapter, être souple et agile pour tirer tout le monde vers le haut. C’est vrai sur la glace et dans la vie de l’entreprise.
Peux-tu me citer trois compétences acquises sur la glace que tu utilises dans ton quotidien au travail ?
- La rigueur, parce que les entraînements en demandent beaucoup.
- Le goût de l'effort, de la performance et de vouloir toujours réussir. Quand on commence une saison de ballet, on a des objectifs. Il faut les tenir tout au long de l'année.
- Le sens du collectif. Si l’un d’entre nous tombe sur la glace, toute l’équipe tombe. Le ballet sur glace apprend à se responsabiliser.
C’est aussi vrai chez Safran. Les actions qu'on entreprend ont un impact sur toute notre direction, on doit en être responsable.
- © Safran
- © Eugénie Davi