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Emmanuelle Jacobson : « penser différemment, ma plus grande force »

Ressources Humaines

Emmanuelle Jacobson n’a pas un parcours comme les autres. Longtemps bercée par une culture informatique et littéraire, elle est aujourd’hui Responsable Qualité et Amélioration Continue chez Safran Engineering Services. Elle est l’une des trois femmes qui siègent au comité exécutif France. Elle nous raconte le chemin qu’elle a emprunté pour en arriver là, et s’épanouir dans son métier tout en assumant des responsabilités.

D’experte en linguistique à Black Belt.

Emmanuelle Jacobson n’a pas ce que l’on appelle un parcours linéaire. Longtemps, son cœur a balancé entre les sciences, l’informatique, l’art et la littérature. Elève du conservatoire de musique, détentrice d’un bac scientifique et diplômée en linguistique médiévale, elle a passé six ans à étudier les sciences humaines. Elle a ensuite multiplié les expériences professionnelles : correctrice, relectrice, opératrice de saisie et pigiste. Juste avant ses 26 ans, elle décide de se reconvertir dans son deuxième domaine de prédilection. Elle, l’amatrice de jeu vidéo et culture geek, obtient un diplôme de technicien supérieur en informatique de gestion grâce à un Fongecif. « Durant ma formation, je suis tombée enceinte. Les portes que je pensais ouvertes se sont rapidement refermées ».

Pendant deux ans, elle sera assistante maternelle. Deux ans au bout desquels elle décide de renvoyer son CV et décroche un poste au help desk dans une société de services pour l’aéronautique. « J’allais plus loin que ce qui m’était demandé : je détectais les incohérences dans les processus de résolution ». Rapidement, elle devient chef de projet et finit par piloter une équipe de soixante-dix personnes : « j’avais des responsabilités mais toujours le même salaire de technicienne, même quand je suis devenue directrice de projet pour une mission de consulting en management des organisations ». Elle quitte alors l’entreprise. Elle retrouve rapidement une mission de trois mois en tant que PMO avec une possibilité d’embauche à la clé. En 2011, elle entre donc en tant que cadre chez Safran Engineering Services. Elle rejoint le service qualité et amélioration continue dont elle devient responsable pour le site de Toulouse. En janvier 2017, elle est en charge de la satisfaction client et des audits pour toute la France. En même temps, elle mène avec succès un projet Green Belt dont elle est certifiée en 2018 puis un projet Black Belt qui se termine début 2019.

 Un profil atypique qui fait sa force

« Il ne faut pas croire qu’obtenir ces deux certifications ait été de tout repos. Je n’ai pas la même manière de penser que mes collègues. Je n’ai pas cette formation d’ingénieur qui m’autorise à appliquer cette logique qui semble évidente pour eux. Mais avec le soutien indéfectible de mon mentor, je ne me suis pas autorisée à baisser les bras », explique-t-elle.

Depuis le mois de décembre, Emmanuelle est responsable qualité et amélioration continue et siège au comité de direction France. « Chez Safran Engineering Services, j’ai embrassé un véritable parcours de carrière qui m’a mené à une belle évolution professionnelle et à la reconnaissance associée ». A quoi doit-elle sa réussite ? « Avec le recul, je pense que mon expérience et ma manière de penser sont des atouts qui me différencient. Avoir été correctrice me permet de détecter les incohérences ; la musique m’a appris à appliquer les règles. Donner du sens à ces règles, qui par définition ne sont pas négociables, m’aide à mieux les faire adopter sur le terrain. J’essaye aussi d’être à l’écoute des collaborateurs, de comprendre leurs contraintes pour mieux les accompagner dans leur projets d’amélioration ».

Son côté féminin ? « Peut-être mon approche est-elle une qualité de femme. Je ne sais pas. Evoluer dans un monde d’homme a longtemps été pour moi un désavantage. Depuis, j’ai décidé d’en faire un atout. Du coup, les gens font d’avantage attention à moi. Mais je pense que mon évolution de carrière chez Safran est d’abord due à mes compétences et aux personnes qui ont su m’accompagner pour les valoriser ».