Les débuts réussis d’une start-up « made in Safran »
C’est la fin d’une ère… mais le début d’une nouvelle aventure ! L’équipe HAPSTER, qui a remporté la 3e saison de « We Love Intrapreneurs », le programme d’intrapreneuriat de Safran, vole de ses propres ailes depuis le 1er janvier 2024. Cette start-up a développé une solution novatrice qui pourrait bien révolutionner la formation en entreprise tout en répondant aux enjeux de recrutement. Gros plan sur une « sucess story » née chez Safran.
Une étape marquante pour l’intrapreneuriat chez Safran
Connaissez-vous « We Love Intrapreneurs » ? Lancé en 2018, ce programme donne l’occasion aux collaborateurs de devenir entrepreneurs, tout en conservant les avantages liés à leur emploi chez Safran… Et en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé !
Lors des quatre saisons précédentes, des centaines de projets ont été proposés. Des dizaines d’entre eux ont été « incubés » – c’est-à-dire développés et intégrés au sein du Groupe – et six ont été ou sont en train de développer un nouveau business pour Safran. HAPSTER, le projet gagnant de la saison 3, a passé un cap décisif le 1er janvier dernier en procédant à son excubation : il s’agit à présent d’une société à part entière.
Dans le cadre du programme, l’équipe qui a monté cette jeune startup a été accompagnée tout au long de son parcours : formation à la création de business, conseils d’experts, mises en situation, octroi d’un budget… « Le programme d’intrapreneuriat de Safran offre aux candidats des conditions de travail optimum pour développer leurs idées », souligne Valérie Manier, cofondatrice de HAPSTER.
« Transformer le savoir-faire en patrimoine »
HAPSTER a su tirer son épingle du jeu grâce à un principe simple sur le papier : créer une plateforme digitale visant à transmettre et pérenniser les savoir-faire. Mais plus qu’un simple outil de formation en ligne, HAPSTER propose une solution à la fois universelle et personnalisée centrée sur une étude minutieuse des compétences propres à chaque métier. « Tout est parti du constat suivant : lorsque des collaborateurs quittent une entreprise, ils emportent avec eux des compétences et une expérience précieuses. Résultat : il y a une perte de savoir-faire pour l’entreprise qui a des impacts directs sur la qualité, la productivité et les coûts, explique Franck Vermet, cofondateur de HAPSTER. Avec HAPSTER, nous mettons à disposition des entreprises une solution qui, à terme, peut être appliquée à tous les métiers car le besoin de recenser, de déterminer et de transmettre les compétences est universel ».
La plateforme propose ainsi des parcours de formation regroupant des capsules vidéo et disposera bientôt d’une aide à la création grâce à l’intelligence artificielle. Toutes les compétences indispensables à l’apprentissage d’un métier y sont décortiquées pas à pas, sous forme de vidéos, d’images, de textes et de quiz pour évaluer les acquis.
En outre, HAPSTER propose une solution inclusive : les formations sont disponibles en version audio et peuvent être traduites dans plusieurs langues. Des environnements immersifs accessibles grâce à la réalité virtuelle sont également proposés. À la clé : une réduction nette du temps de formation : « En moyenne, on divise par quatre le temps de formation des nouveaux arrivants, en passant de quelques mois à quelques semaines ou de quelques semaines à quelques jours », précise Valérie Manier.
« Notre solution contribue à la fois à la formation des nouveaux arrivants et à la montée en compétences des plus anciens car on peut déterminer précisément les compétences nécessaires pour un poste et celles communes à plusieurs postes. De même, en cas de mobilité, on distingue aisément les compétences acquises de celles qui restent à développer », ajoute Franck Vermet.
Une méthodologie alliant l’humain et le digital
« HAPSTER se base sur la méthode TWI (« Training With Industry »), née aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. L’objectif était alors de former rapidement et efficacement un maximum de personnes. Cette méthode pédagogique a été reprise par les groupes industriels pour l’appliquer en production », explique Franck Vermet. Ainsi, HAPSTER tire parti de cette méthode en l’améliorant grâce à l’apport des nouvelles technologies mais aussi grâce à l’expérience des personnes sur le terrain. « C’est l’alliance du digital et de l’humain », souligne-t-il.
Une des particularités de la méthodologie utilisée par HAPSTER est la cartographie des compétences qui constitue une étape cruciale pour concevoir les formations. « Nous nous rendons directement au poste des personnes expertes pour recueillir leur témoignage et établir ce que l’on appelle "un arbre des savoir-faire", c’est-à-dire un recensement de toutes les compétences mobilisées pour un poste. Cela peut aller des tâches les plus simples comme visser ou découper un tissu, à des tâches beaucoup plus complexes. Aucune étape ne doit être négligée, insiste Franck Vermet, car pour enseigner efficacement une compétence, il est indispensable de bien comprendre chaque séquence nécessaire à sa réalisation. »
L’excubation : le début d’une nouvelle aventure
Pour autant, le Groupe continue d’accompagner cette jeune pousse, notamment à travers un premier contrat cadre Safran, portant notamment sur des activités de soutien aux établissements, et au réseau des écoles industrielles du Groupe. L’objectif de ces écoles est de dispenser des formations théoriques et surtout pratiques pour les collaborateurs en production, en réparation et en support client. C’est donc un périmètre tout trouvé pour HAPSTER ! « Nous allons aider les équipes à concevoir des programmes de formations sur-mesure, adaptés aux métiers exercés dans le Groupe. L’idée est de fournir des solutions aux équipes de Safran pour leur permettre de créer des contenus de formations qui leur appartiendront et qui seront hébergés dans des serveurs sécurisés », détaille Franck Vermet.
Vous n’avez donc pas fini d’entendre parler de HAPSTER ! De quoi encourager tous les intrapreneurs qui participent actuellement à la cinquième saison à poursuivre leurs efforts.
- Les cartes sont disponibles sous la licence Open Database Licence.
- © OpenStreetMap contributors.
- © Safran
- © Safran / Hapster