Le data manager, un acteur clé de la gouvernance des données
Jean-Louis Thomas est business process manager (BPM) à la direction des Achats de Safran Nacelles. Pour contribuer à la transformation digitale de l’entreprise, il s’est vu confier le rôle de data manager, en charge de piloter la gouvernance des données dans son secteur. Zoom sur un métier qui a de l’avenir !
Sourcing, appels d’offres, contractualisation, suivi de la performance fournisseurs, mesure des gains financiers, gestion des risques… à toutes les étapes du processus « Acheter », des données sont émises ou collectées par les différents acteurs. En tant que BPM depuis 2018, Jean-Louis Thomas pilote la digitalisation et la démarche de progrès du processus. Il a constaté au fil du temps que les données jouaient un rôle de plus en plus central dans la performance opérationnelle.
La transition vers le data management a été progressive pour cet ingénieur qui, après avoir débuté dans le secteur des moteurs-fusées à Vernon, a rejoint Safran Nacelles dans des fonctions programmes, achats, finance, avant de revenir aux achats comme BPM. C’est à ce dernier poste qu’il a pris conscience du rôle croissant de la data.
« On réalise que les données sont partout, à la croisée des processus et des outils, explique-t-il, et souvent les dysfonctionnements proviennent du fait qu’on ne dispose pas d’informations partagées, factuelles et facilement exploitables. Notamment en période de perturbations ou de télétravail, où le “tout Excel” ne fonctionne plus. Par ailleurs, les gisements de data non exploités restent nombreux dans les domaines de la Supply Chain, des fournisseurs et des achats."
L’engagement de Safran Nacelles dans la transformation digitale, et en particulier le pilier data 4.0, m’a donné l’opportunité de mettre en pratique cette réflexion en endossant le rôle de data manager. »
Jean-Louis a quatre grandes missions qui représentent environ la moitié de son temps. Tout d'abord, piloter la gouvernance des données du processus « Acheter » : quelles sont les données ou métadonnées concernées ? Quel format doivent-elles avoir ? Qui met à jour ? Qui valide ? Dans quelle base ? etc. Il supervise donc l’activité des data stewards – un nouveau métier également* –, qui sont garants de la qualité des données. Ensuite, avec le chief data officer et la communauté des data managers, il doit consolider la gouvernance des données et conduire des projets localement ou à l’échelle de la société. En lien avec les data analysts, il doit également garantir la publication de tableaux de bord pertinents et intuitifs pour le pilotage et l’analyse. Enfin et surtout, il doit former et promouvoir une « culture data » chez les collaborateurs et les managers : « la data, c’est l’affaire de tous ! »
Pour accompagner sa prise de fonction, Jean-Louis a suivi la formation « data analyst » de Safran University et s’est également approprié PowerBI, la solution Microsoft d’analyse de données qui se déploie largement dans le Groupe.
« J'avais une bonne connaissance du métier des achats et du processus, mais il me fallait des compétences concrètes en data, estime-t-il. Nul besoin d’être un expert en informatique, ce sont des savoirs que l’on peut acquérir pour peu que l’on ait de l’appétence pour tout ce qui concerne la data et le digital. Il faut surtout rester curieux et se tenir informé en permanence, notamment sur les outils, qui évoluent vite. »
Jean-Louis estime que ces métiers sont très transverses et peuvent soutenir différentes fonctions : opérations, amélioration des processus ou des outils, data science, etc. Les possibilités sont vastes avec la digitalisation qui va en s’accélérant. Une chose reste certaine : la data n’a pas fini de monter en puissance !
*à découvrir bientôt dans un prochain article !
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