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Bas-carbone : comment Safran va réduire son empreinte environnementale

RSE

Depuis 2018, Safran déploie un plan ambitieux de réduction des émissions occasionnées par son activité. Ce projet « Bas-carbone », piloté par la nouvelle Direction du climat et impliquant toutes les sociétés du Groupe, concerne toutes les activités directement ou indirectement impliquées dans la fabrication des produits. En 2021, sous l’impulsion d’Olivier Andriès, Directeur général du Groupe, Safran a réévalué ses objectifs bas-carbone avec une cible encore plus ambitieuse : 30 % d’émissions de CO2 en moins dès 2025 par rapport à 2018.

Métier à tisser en 3D : fibres de carbone

Au-delà de la contribution technologique de Safran au développement du futur avion décarboné, le Groupe s'est engagé à mesurer et réduire nettement l'empreinte carbone de ses opérations industrielles. Désormais piloté par une nouvelle Direction du climat, ce plan implique toutes les activités du Groupe.

« Concrètement, il s’agit d’établir un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans tous nos établissements et sites de production, également ceux en amont dans la supply chain », explique Bertrand Fiol, Responsable du plan Bas-carbone pour le Groupe. « L’ensemble des émissions liées à l’activité du groupe, réparties en trois « scopes », sont concernées : le scope 1 pour les émissions directes de gaz à effet de serre (chauffage, combustion de carburant dans nos bancs d'essais…) ; le scope 2 pour les émissions indirectes liées à nos consommations d'énergie (électricité et chaleur principalement) ; et enfin le scope 3 pour nos autres émissions externes, liées par exemple à l'activité des sous-traitants et fournisseurs, aux circuits logistiques, aux achats de consommables, à la gestion des déchets, aux trajets domicile-travail des salariés, etc. Ce troisième scope comprend également les émissions générées par les produits vendus par le Groupe tout au long de leur cycle de vie. »

Des consommations d’énergie revues en profondeur

Cibler les consommations d’énergie fait partie des axes prioritaires du Groupe. Safran a déployé une stratégie énergétique qui concerne avant tout les scopes 1 et 2, et qui s’articule notamment autour des leviers suivants :

  • Performance énergétique des nouveaux bâtiments ;
  • Réduction des consommations énergétiques des sites existants ;
  • Changement de sources énergétiques pour le chauffage ;
  • Achat d'énergie décarbonée ;
  • Production d'électricité renouvelable sur site.

Contrats d'approvisionnement en électricité d'origine solaire, investissement dans des parcs photovoltaïques, mise en route d'éoliennes… Ces actions déjà engagées doivent permettre de réduire les consommations d'énergie fossile des sites Safran et de soutenir le développement des énergies à faible empreinte carbone, à utiliser aussi bien pour les besoins des bâtiments que pour ceux de la production industrielle. « L'efficacité énergétique d'un bâtiment est désormais un critère pris en compte dans chaque projet immobilier – à l'image du « Safran Additive Manufacturing Campus » à Bordeaux, ou bien encore du site de Safran Electronics & Defense en cours de construction à Valence », précise Bertrand Fiol.

L’intégration d’un Prix Interne du Carbone

Pour aller encore plus loin dans la décarbonation des processus industriels, Safran a également mis en place un Prix Interne du Carbone (PIC), aujourd’hui applicable aux investissements. « Ce dispositif doit nous encourager à aller vers des solutions moins émettrices de CO2. En attribuant une valeur monétaire aux émissions polluantes, le « coût environnemental » devient un élément de comparaison supplémentaire, au même niveau que les autres. Entre deux solutions équivalentes, il peut nous permettre d’identifier la plus « propre ». Le PIC dynamisera également les investissements de remplacement de nos équipements les plus vétustes et polluants », explique Bertrand Fiol.

Utilisation de carburants durables pour les essais moteurs à partir de 2021

Pour maintenir les efforts de décarbonation malgré l'impact de la crise du Covid-19 sur l’activité, Safran a révisé ses objectifs à la hausse : d'ici 2025, le Groupe vise désormais une baisse de 30 % de ses émissions des scopes 1+2 par rapport à 2018. Parmi les différents moyens à disposition pour atteindre ces objectifs, Safran s’engage à utiliser des carburants durables pour les essais de ses moteurs. Avant la fin de l’année 2021, les bancs d’essais moteurs devront incorporer 10 % de carburants durables, et ce niveau s’élèvera à plus de 35 % en 2025. C’est également un élément de cohérence et d’exemplarité avec la vision de Safran pour la décarbonation du secteur aérien, où ces carburants joueront un rôle fondamental.

Et malgré la crise du Covid-19, Safran tient le cap : « Si ce projet est une question de responsabilité, et une réponse aux attentes de nos parties prenantes (salariés inclus), il relève aussi d’une logique de performance. Car optimiser nos processus et nos consommations d’énergie revient, à terme, à optimiser nos coûts récurrents. En plus de la priorité environnementale, cette stratégie porte un enjeu majeur d’efficacité industrielle », conclut Bertrand Fiol. Autrement dit : la transition écologique et énergétique de Safran est en marche. Et rien – pas même une pandémie – ne pourra l’arrêter.