Architecte Systèmes industriels : un métier stratégique pour Safran
Bien connu dans la production de grande série comme l’automobile, le métier d’architecte Systèmes industriels s’implante dans l’aéronautique à l’initiative de Safran. Son rôle : accroître la performance industrielle via l’optimisation des flux.
Anticiper pour améliorer : c’est la mission de l’architecte Systèmes industriels, un nouveau métier stratégique pour Safran. « Véritable "chef d’orchestre" de la performance industrielle, l’architecte Systèmes industriels définit les objectifs à atteindre et les moyens d’y parvenir, résume Frédéric Bochu, directeur Ingénierie industrielle Groupe. Il s’appuie pour cela sur sa vision globale et sur des outils de simulation des flux alimentés par les nouvelles technologies liées à l’usine digitale : machines connectées, Big data… »
Une fonction qui monte en puissance
Encore peu nombreux, les architectes Systèmes industriels ont un rôle primordial à jouer dans l’avenir de Safran, dans un contexte de montée en cadence très forte et d’investissements importants consacrés à l’outil industriel du Groupe. C’est d’ailleurs dans ce domaine que ce métier fait ses premières armes : « Chaque nouveau projet lié à l’usine du futur – refonte d’un atelier, création d’une usine, adaptation d’une ligne de fabrication, etc. – passe entre les mains d’un architecte Systèmes industriels, annonce Frédéric Bochu. À terme, cette fonction sera incontournable pour valider tout projet d’investissement industriel. »
Des écosystèmes complexes
Chez Safran Electronics & Defense, Alain Denis est l’un de premiers architectes Systèmes industriels. Depuis novembre 2017, il est chargé de mettre en place un système de supervision industrielle sur la future ligne de fabrication des segments du miroir M1 de l’ELT (Extremely Large Telescope), le télescope géant le plus puissant au monde. « Machines, procédés spéciaux, opérateurs… : tout un écosystème doit être bâti en partant de zéro, explique-t-il. Mon rôle est de concevoir le système d’information qui va s’interconnecter avec ces différentes composantes pour aider à piloter la ligne. J’utilise pour cela un outil de simulation des flux qui permet de jouer des scénarios et de valider différentes hypothèses : peut-on produire à la cadence souhaitée ? Quels sont les goulots d’étranglement ? Quel sera le comportement du système en cas de panne machine ? etc. »
Des parcours de carrière attractifs
Pour l’instant, les pionniers de cette nouvelle fonction sont recrutés en interne parmi les ingénieurs les plus aguerris. Ils devront être formés pour monter en compétences, notamment sur l’utilisation des outils de simulation. Des recrutements externes sont également prévus, là encore sur des profils expérimentés. « Nous leur offrons la perspective de travailler sur des projets d’envergure, d’acquérir une vision globale des problématiques liées à la production et d’évoluer ensuite vers la stratégie industrielle », souligne Frédéric Bochu. C’est précisément cette prise de recul qui a séduit Alain Denis : « Après une expérience confirmée en recherche & développement puis en production, j’ai vu dans cette fonction l’opportunité d’exploiter ma double compétence dans un poste où tout est à construire. Malgré mes 29 ans d'ancienneté dans le Groupe, je continue à apprendre en permanence ! Et puis, le fait que ce métier soit nouveau donne une certaine marge de manœuvre qui permet à chacun de s’épanouir. »
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